LANG Jean-Pierre

Jean-Pierre Lang en 2017

L’auteur, compositeur et interprète français Jean-Pierre LANG naît à Neuilly-sur-Seine le 11 mai 1936. Dès son enfance, il gratte un peu la guitare sans envisager d’en faire un métier un jour. Au contraire, ce sont les études et la médecine qui sont ses centres d’intérêt. A 17 ans, il part au Brésil où il obtient un diplôme lui permettant d’être professeur de français à l’Alliance française. Un poste qui devrait l’aider financièrement dans son projet d’études de médecine. Mais, alors qu’il vit à São Paulo, il se met à fréquenter les milieux artistiques. Il accorde une attention de plus en plus croissante à sa guitare et, comme on le lui demande, il compose des musiques puis des chansons pour des théâtres locaux qui proposent des pièces françaises signées Molière, Anouilh, Sartre ou Queneau. Persévérant dans ses études, il change toutefois de cap et obtient un certificat de philosophie médiévale à l’Université de São Paulo. Malgré la poursuite de ses activités d’étudiant, il se consacre de plus en plus à l’écriture de chansons en français et il finit par revenir à Paris pour tenter sa chance dans le milieu musical. Il se produit alors dans de nombreux cabarets où il rencontre Barbara, Pierre Perret ou Jean Ferrat entre autres. Georges Brassens est aussi de ceux qu’il croise et ce dernier l’encourage lorsqu’il enregistre ses premiers disques dès 1964. Apparemment peu convaincu par les résultats de ses ventes discographiques, Jean-Pierre Lang se tourne vers le théâtre. Mais il commence aussi à écrire des textes de chansons interprétées par d’autres artistes. C’est le cas pour Alain Delon qui chante ses paroles (« Laetitia ») sur la musique composée pour le film « Les aventuriers » par François de Roubaix.

Pia Colombo ou Jean-Claude Pascal chantent alors également ses textes. Et Brassens lui prouve son admiration en l’engageant à assurer les premières parties des quelque 70 concerts de sa tournée. Les années 1970 et les deux décennies suivantes vont littéralement être celles de la consécration de Jean-Pierre Lang en tant qu’auteur.

Il écrit ainsi de nombreux « tubes » pour Gérard Palaprat (« Fais-moi un signe », « Pour la fin du monde »), Johnny Hallyday (« Comme si je devais mourir demain »), Carlos (« Papayou »), Guy Mardel (« C’est la primavera », « Ma vie avec toi »), Dalida (« Les p’tits mots ») ou Michel Fugain (« Le coeur au Sud »).

Ses textes sont aussi interprétés par Marcel Amont, Les Troubadours, Marina Vlady, Richard Anthony, Gilles Dreu, Sylvie Vartan, Marie Laforêt, François Bernheim, Noëlle Cordier, Mireille Mathieu, Jean Guidoni, Dani, Véronique Jannot, Ginette Reno, Michel Delpech ou Nicole Rieu. En tant que compositeur, il se fait remarquer pour la musique du feuilleton télévisé « La demoiselle d’Avignon ». Passant à la vitesse supérieure, Jean-Pierre Lang livre alors des chansons complètes, paroles et musique, à Nicole Croisille (« Parlez-moi de lui » en 1973).

En 1982, il compose le premier « tube » de Céline Dion sur des paroles d’Eddy Marnay : « D’amour ou d’amitié ».

Et il enregistre un album de ses propres chansons : « J’t’aime bien ma terre ».

A ce moment, Jean-Pierre Lang rencontre Pierre Bachelet, compositeur et chanteur avec qui il va créer près de 180 chansons dont les succès « Elle est d’ailleurs » (1980), « Les Corons » (1982), « Écris-moi » (1982), « Souvenez-vous » (1982), « Mais l’aventure » (1983), « Quitte moi » (1983), « L’An 2001 » (1985), « Vingt ans » (1987), « Pleure pas Boulou » (1989), « L’Homme en blanc » (1989), etc.

C’est Jean-Pierre Lang qui est sollicité par le grand compositeur Vladimir Cosma pour écrire le livret d’un opéra qu’il compose en 2011. Tirée de l’oeuvre de Marcel Pagnol, « Marius et Fanny » est présentée à l’Opéra de Marseille avec, dans les rôles principaux, Roberto Alagna et Angela Gheorghiu.

Au cours de son parcours artistique et professionnel, Jean-Pierre Lang s’est aussi positionné pour la défense des artistes et de la chanson francophones. Président de l’Union Nationale des Auteurs et Compositeur, l’UNAC, il a défendu la place de la chanson francophone sur les radios nationales françaises. Il mène alors une bataille de quatre ans pour obtenir, avec l’aide d’Yves Duteil, des quotas imposant un pourcentage de diffusion des oeuvres en français. Et lorsqu’il sera, ensuite, administrateur et vice-président de la SACEM, la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique, il s’engagera pour l’évolution du Droit d’auteur. Il deviendra aussi, par la suite, président de la Société pour l’administration du droit de reproduction mécanique (SDRM). De nombreuses distinctions lui ont également été attribuées : le prix Vincent Scotto, le Grand Prix de la Chanson française ou l’Oscar de la Chanson française par exemple.

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