ARNO

Arno en 2016

Le chanteur et acteur belge ARNO naît le 21 mai 1949 à Ostende sous le vrai nom d’Arnold Charles Ernest Hintjens. Il s’intéresse très tôt à la musique qu’il écoute dans trois langues: le néerlandais, le français et l’anglais. Et c’est en anglais qu’il entame sa carrière au sein du groupe Tjens Couter (Tjens étant le diminutif de son nom Hintjens) à l’âge de 21 ans. La formation s’appelle ensuite TC Band (TC venant des initiales de Tjens Couter) entre 1977 et 1980 puis TC Matic entre 1980 et 1986. Avec ce dernier groupe, il connaît de bons succès en anglais et en français comme « Putain putain » (1983) ou « Elle adore le noir » (1985).
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A la dissolution de TC Matic, le chanteur se décide à entamer une carrière solo sous le pseudonyme d’Arno. Il alterne alors à nouveau les chansons en anglais et en français. En 1992, il livre une interprétation éblouissante du « Bon Dieu » de Jacques Brel et, un an plus tard, il reprend et adapte à sa façon « Les filles du bord de mer » de Salvatore Adamo.
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D’autres titres, originaux, vont asseoir la carrière d’Arno: « Les yeux de ma mère », « Lola, etc. », « Chic et pas cher », etc.
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En 1999, il enregistre un duo avec BJ Scott qui mélange savamment « La fille du père Noël » de Jacques Dutronc avec « The jean genie » de David Bowie : « Jean Baltazaarrr ». Deux ans plus tard, c’est avec Stephan Eicher qu’il partage le succès des années 1960: « Ils ont changé ma chanson ».
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Parmi les autres reprises mémorables de son répertoire, on peut encore citer « Comme à Ostende » (Léo Ferré et Jean-Roger Caussimon), « Elisa » (Serge Gainsbourg), « Sarah » (Georges Moustaki) et même « Vous les femmes (Pauvres diables) » (Julio Iglesias).
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En concert, Arno se révèle être une véritable bête de scène et on peut même dire que le personnage y prend une autre dimension. Une dimension et une démarche qui ont poussé quelques réalisateurs à lui demander de tourner dans leurs films: Jan Bucquoy pour « Camping Cosmos » en 1996, Michel Piccoli pour « Alors voilà » en 1997, Martine Doyen pour « Komma » en 2006 et Samuel Benchetrit pour « J’ai toujours rêvé d’être un gangster » en 2008. En novembre 2019, Arno apprend qu’il souffre d’un cancer du pancréas pour lequel une opération sera nécessaire en février 2020. Il annonce alors l’arrêt de la tournée qu’il vient d’entamer et, pendant la crise sanitaire et le confinement dû au coronavirus covid-19 en avril 2020, il fait savoir qu’il sera de retour sur scène, si c’est possible vu les circonstances, en octobre 2020. Mais comme cela ne sera pas possible, il travaille sur un nouvel album acoustique où il est uniquement accompagné par le pianiste Sofiane Pamart.
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L’opus porte un titre symbolique (« Vivre ») et contient, notamment, de nouveaux enregistrements de « Elle adore le noir », « Les yeux de ma mère » ou « Putain putain ». Arno tient ensuite parole en se produisant au début de l’année 2022 sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles. Terriblement amaigri pour avoir perdu quelque 30 kilos, Arno semble néanmoins avoir retrouvé le goût de la scène et du public. Le 23 avril 2022, la maladie finit par vaincre l’artiste qui se plaisait à dire quelque temps avant son décès : « Hier est mort et demain n’existe pas. Je vis donc pour aujourd’hui. »
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