Le journaliste, réalisateur, scénariste, écrivain et parolier français Philippe LABRO naît le 27 août 1936 à Montauban (Tarn-et-Garonne). Son père, originaire de cette ville du Sud-Ouest, s’y est en effet réinstallé à l’approche de la seconde guerre mondiale après un bref séjour à Paris. A douze ans, le jeune Philippe déménage à Paris avec toute la famille. Il y fréquente le lycée Janson-de-Sailly. Passionné de littérature, il s’inscrit à un concours de journalisme qu’il remporte. A quinze ans, il devient ainsi le rédacteur en chef du journal des jeunes du Figaro. Trois ans plus tard, obtenant une bourse pour ce faire, il part étudier à Washington et à Lexington en Virginie. Sa découverte des Etats-Unis va profondément changer sa vie. De retour en France en 1957, il remporte la Coupe des Reporters qui lui permet de devenir journaliste sur la radio périphérique Europe 1. C’est le début d’une longue carrière qui va l’emmener de rédaction en rédaction pour la presse écrite (« Marie-France », « France-Soir », « Le journal du dimanche », « Paris-Match »).
Ses activités de journaliste l’amènent aussi à fréquenter la télévision et il travaille ainsi pour le magazine français d’actualités « Cinq colonnes à la une » en 1963. En 1979, il est journaliste pour TF1 avant de l’être pour Antenne 2 en 1981 et 1982 où il présente le journal de midi. De septembre 2001 à juin 2006 il est aux commandes de « Ombre et lumière » sur France 3. En 2005, il est, avec Vincent Bolloré, celui qui lance la chaîne de télé française Direct 8. De mars 2008 à février 2025, il anime sur Direct 8 puis D8 et C8, différentes émissions d’entretiens. Le dernier programme qu’il présente est « L’Essentiel chez Labro » sur C8 le 25 février 2025. L’arrêt des programmes de cette chaîne met fin à la carrière télévisuelle de Philippe Labro.
Cinéphile, Philippe a profité de ses activités de journaliste pour approcher le milieu du cinéma. Et il se lance ainsi dans la réalisation de films influencés par le cinéma américain. Il est celui qui découvre un jeune comédien de 17 ans qui a pour nom Fabrice Lucchini.
Homme de médias, la radio ne le laisse pas indifférent non plus. En 1979, il devient le rédacteur en chef de RTL à Paris. Puis, de 1985 à 2000, il dirige les programmes de la radio avant d’être nommé vice-président de la station en 1992 et vice-président du Conseil d’administration en mars 2000. Passionné de littérature, Philippe Labro s’est aussi essayé à l’écriture. Un premier roman intitulé « Un Américain peu tranquille » évoque la vie d’Al Capone en 1960. En 1996, « La Traversée » est un roman inspiré par son expérience de mort imminente. Car un œdème du larynx et une pneumopathie foudroyante l’ont contraint, deux ans plus tôt, à passer six semaines à l’hôpital Cochin de Paris dont dix jours dans le coma. Victime d’une dépression sévère en 1999, il raconte son expérience dans le livre « Tomber sept fois, se relever huit ».
Malgré toutes ces diverses activités, Philippe Labro a encore trouvé le temps d’écrire de nombreux textes de chansons. En 1967, sous le pseudonyme de Philippe Christian, il signe « L’épopée du rock » avec et pour Eddy Mitchell. En 1975, il est l’auteur d’une des chansons du seul album enregistré par l’actrice Alice Sapritch : « Je suis heureuse ». Sur des musiques de Serge Gainsbourg, il écrit plusieurs titres de l’album « Lolita go home » pour Jane Birkin en 1975. Quelques mois plus tard, c’est sur une musique de Francis Lai, la bande originale d’un film de Claude Lelouch, qu’il signe « La ballade du bon et des méchants » interprétée par Jacques Dutronc. Mais l’artiste pour lequel Philippe Labro écrit le plus grand nombre de chansons est Johnny Hallyday avec, notamment, « Poème sur la 7e » en 1970, « Oh ma jolie Sarah » en 1971, « Mon Amérique à moi » en 1982 et « Pardon » en 1999. Philippe Labro meurt le 4 juin 2025 à Paris des suites d’un cancer.
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