L’auteure, compositrice et interprète française d’origine arménienne Lydia VERKINE naît le 31 mai 1949 à Marseille. Elle y vit une enfance et une adolescence heureuse entourée de ses parents et de ses trois frères. Sa jeunesse est aussi partagée entre la culture de son pays natal et les traditions des origines familiales arméniennes. A quinze ans, elle découvre la guitare et le folk-song américain. Elle apprend à jouer et à interpréter ce genre de chansons avant de commencer à composer ses propres musiques. Passionnée depuis son enfance par le dessin, elle entre aux Beaux-Arts en 1965 et y étudie la peinture, la sculpture et la décoration durant cinq ans. Elle n’abandonne pas la chanson pour autant mais Marseille n’offre pas énormément de possibilités de développement artistique à cette époque. C’est pourtant dans la ville phocéenne qu’elle rencontre la chanteuse Mireille qui apprécie son talent et lui propose de tenter sa chance à Paris. La vie parisienne n’est pas facile et pour vivre en poursuivant l’écriture et la composition, Lydia effectue diverses activités dont celle de maquettiste pour des vitrines de grands magasins ou peintre sur tissus pour des vêtements. Simultanément, elle propose ses chansons à des éditeurs dans l’espoir que celles-ci seront interprétées par des artistes confirmés. Mais, contre toute attente, c’est finalement à elle que l’on propose d’enregistrer ses chansons. Son premier album intitulé « Daddy » sort à la fin de l’année 1973. Le succès est vite au rendez-vous grâce à des programmations sur les chaînes de radio françaises, comme Europe 1, de titres tels que « Lève-toi soleil » (1973) ou « Ouvre tes mains » (1975).
Elle apparaît aussi à quelques reprises dans des émissions de variétés à la télévision française. Lydia Verkine commence alors à se produire sur scène et, pour ce faire, apprend à jouer du piano. En décembre 1975, son deuxième album est disponible chez les disquaires. Il a pour titre « Evolution » et les textes sont signés par François Wertheimer. L’opus lui permet d’être sélectionnée par France Inter pour participer au 13e Festival de la Chanson Française de Spa (B) où elle se retrouve aux côtés d’autres candidat.s.es qui ont pour nom Daria de Martynoff, Marie-France Roussel ou Colin Verdier. Elle y remporte le Grand Prix. Dans la foulée, elle rencontre Patrick Gandolfi, le producteur de William Sheller, qui devient son directeur artistique pour la réalisation d’un troisième album commercialisé en novembre 1977 : « Moi, femme ».
Toutes ses expériences musicales permettent ensuite à Lydia Verkine de faire partie du casting de la première version du spectacle musical « Starmania » qui est présenté à Paris en 1978. Malgré l’enregistrement de quelques albums et d’une dizaine de 45 tours entre 1973 et 1982, les chansons de Lydia Verkine n’ont, à ce jour, pas été rééditées en CD. En 2011, Lydia Verkine refait surface grâce à deux nouvelles chansons en français dont les vidéos sont postées sur YouTube : « Mama » et « My love’s gone away ». L’occasion de se rendre compte que la chanteuse n’a rien perdu de ses qualités vocales et de son peps.
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