TALAR Régis

Régis Talar

Le producteur musical français Régis Talar naît le 17 mars 1939 à Sousse en Tunisie sous le nom de Régis Mardoché Tahar. Il a un frère plus âgé de deux ans et un autre plus jeune né en 1948. Ayant quitté l’Afrique, il devient directeur artistique aux éditions musicales Tutti en 1962. Il y  développe notamment les débuts de la carrière d’Enrico Macias lui aussi fraîchement débarqué en France.

C’est à cette époque que Régis fait la connaissance de l’interprète et compositeur Jacques Revaux qui est, après Macias, la deuxième rencontre importante de son jeune parcours artistique. Trois ans plus tard, un jeune chanteur débutant ne laisse pas indifférent Régis Talar qui est entretemps devenu directeur d’édition pour Eddie Barclay. Avec Jacques Revaux, il décide d’essayer de lancer la carrière de cet artiste nommé Sardou mais, en 1969, le contrat qui lie le chanteur à Barclay est résilié par ce dernier. Totalement confiant dans le talent de ce Michel Sardou, Régis Talar quitte aussi Barclay pour créer, avec Jacques Revaux, le label phonographique Trema (Talar Revaux Editions Musicales Associées). Et le premier 45-tours commercialisé par l’équipe est une réussite : « Les bals populaires », en 1970, se vend à des millions d’exemplaires.

Au vu du succès qu’obtiendra encore Sardou dans les cinquante années qui suivront, on peut se dire que Talar et Revaux ne se sont pas trompés. Grâce à cette popularité, Trema va confirmer, lancer et parfois installer des artistes connus ou méconnus mais toujours talentueux : Enrico Macias, Bibie, Michel Delpech, Arielle Dombasle, Animo, Dani, Jean-Jacques Debout, Catherine Lara, Charles Aznavour, K-Reen, Matmatah, Alexandra Roos, Patrick Topaloff, Régine, Dionysos, Fabienne Guyon, Frédéric François, Pierre Groscolas, Michel Kricorian, Michel Fugain, Serge Reggiani, Richard Anthony, Alain Barrière, Jean Vallée, Hervé Vilard, etc. En 1984, Régis Talar se voit récompenser par la SACEM, la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique française, qui lui décerne son grand prix en tant qu’éditeur de musique. En 1996, il est président des Victoires de la Musique et, la même année, il aide le Belge Marc Thonon à créer le label indépendant Atmosphériques qui lance, notamment, le groupe Louise Attaque.

En 1986, avec d’autres producteurs, il fonde la SPPF, la Société des Producteurs de Phonogrammes Français. Il y reste membre du conseil d’administration jusqu’en 2004. La même année, le label Trema est racheté par Universal Music et Régis Talar y abandonne toute activité. En 2016, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur avant d’être promu Officier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2017. En 2017 encore, il est l’une des personnalités dont l’histoire est racontée dans le documentaire réalisé par Mathieu Alterman et Yves Azéroual : « Les magnifiques ». Avec Norbert Saada, Charles Talar, Charley Marouani, Robert Castel, Enrico Macias et Philippe Clair, il est de ceux qui, ayant quitté l’Afrique à 20 ans, ont révolutionné la pop-culture française des années 1960 à 1980. Deux ans plus tard, le 16 octobre 2019, Régis Talar meurt à Paris et, conformément à ses dernières volontés, il est ensuite inhumé au cimetière de l’Ile-Rousse dans cette région de Corse qu’il aprréciait tant, où il s’était marié en 2010 et où il jouait à la pétanque avec ses amis Michel Boujenah ou Henri Salvador.
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