Le chanteur français Philippe LAVIL naît le 26 septembre 1947 à Fort-de-France en Martinique sous le nom de Philippe Durand de La Villejégu du Fresnay. Il est un descendant des « békés », ces colons français qui ont fui le régime du roi Louis XV en 1750. Ses parents exploitent une bananeraie et, lorsqu’il a treize ans, Philippe est envoyé en France dans un pensionnat de la Drôme. Par la suite, son prof d’anglais, qui n’est autre que le chanteur néo-zélandais Graeme Allwright, l’initie à la chanson. Vivement intéressé par cette découverte, Philippe Lavil s’achète une guitare et décide de devenir chanteur. Mais ses parents ont d’autres projets d’avenir pour lui et il suit les cours d’une école de commerce durant trois ans. Le virus musical est cependant le plus fort et il parvient à enregistrer un premier 45-tours en 1969: « A la califourchon ».
Le disque n’est pas un succès. Mais Eddie Barclay chez qui il vient de sortir ce premier disque croit en l’artiste et lui permet de commercialiser un second vinyle avec la chanson « Avec les filles je ne sais pas » qui est l’un des grands « tubes » français de 1970.
Désormais, Philippe Lavil n’est plus un inconnu et sa popularité ravit les journaux à sensation de l’époque que l’on ne qualifie pas encore de « people ». C’est ainsi qu’il apparaît à la une de cette presse comme le fiancé de la princesse Caroline de Monaco notamment. Après ce premier grand succès, Lavil compose beaucoup pour d’autres artistes, comme « Sous d’autres latitudes » pour Gérard Lenorman.
Il reprend ensuite le chemin des studios en 1977 pour enregistrer un album dont deux titres obtiennent les faveurs des radios: « Hey Mister Lee » et « Février de l’année dernière ».
Puis, à nouveau, Philippe Lavil s’absente des médias pour revenir, tel un boulet de canon, avec un énorme « tube » signé Didier Barbelivien et Michel Héron en 1982: « Il tape sur des bambous » qui se vend à près de deux millions d’exemplaires.
Sa carrière est cette fois bien lancée et il ne compte pas la lâcher. Il va ainsi enregistrer succès sur succès: « Elle préfère l’amour en mer », « La chica de Cuba », « Jamaicaine », « Elle tricote des pulls pour personne », « Savana Kumba » ou encore « Kolé Séré » en duo avec Jocelyne Béroard en 1987.
Depuis cette période faste, Lavil n’a de cesse de mélanger musicalement ses racines et ses influences dans ses chansons qui, toutes, ont un parfum d’exotisme. Ses albums « Retour à la case créole » (2002), « Calypso » (2007) et « La part des anges » (2011) en sont des exemples parfaits. En 2012, il rejoint la tournée des idoles « Âge tendre et Têtes de bois » comme parrain de la saison 7.
Et, cinq ans plus tard, il remet le couvert pour participer à la nouvelle formule du spectacle « Age tendre ». L’album suivant est commercialisé en 2023 et a pour titre « Sous le même soleil » . Il comporte quelques nouvelles chansons mais, aussi, des réenregistrements d’autres titres dans des versions que l’on peut qualifier de plus authentiques ou dépouillées.
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