Face à face avec FERIELLE et son journal musical intime : « L’eau qui dort »

Ferielle – Photo (c) Cedric Nussli

Ferielle s’est révélée il y a deux ans avec la chanson « Grand écran » qui est le fruit d’une rencontre avec les deux membres de l’ex-groupe français Exsonvaldes. Autodidacte, la chanteuse avait, jusque là, appris la guitare avec les Beatles et modulé sa voix sur celles des grandes stars du rock et de la pop anglo-saxons. Intéressée aussi bien par les arpèges que par les paroles de ses chansons folks préférées, elle a découvert que sa musique serait aussi pour elle un moyen de décortiquer son âme. Une fois ses études terminées avec une licence de sociologie et un master de communication digitale en poche, elle a décidé de devenir chanteuse. Et, avec la collaboration des deux musiciens déjà cités, l’envie de bosser sur un album est devenue de plus en plus sérieuse pour aboutir, d’abord, à l’enregistrement d’un EP de six titres. Avec une première chanson envoyée aux médias et plateformes : « Face à face » . Elle y chante, de manière malicieuse et espiègle, un affrontement avec ceux qu’elle a aimé, ceux qui l’ont blessée ou déçue et ceux dont elle croyait devoir flatter l’égo. Mais le vrai face à face se révèle au fil de la chanson comme une conversation avec elle-même. Face caméra et face à un miroir, Ferielle se livre comme dans un journal intime.

Et c’est encore cette idée du journal intime qui caractérise « L’eau qui dort » , l’EP (extended play) que l’artiste met donc sur le marché ce 12 mai 2023. La première chanson, « Riviera » , donne le ton et nous initie, de manière douce et agréable, à l’univers de la chanteuse qui s’annonce pop avec des relents affirmés de rock électrique. Et la dernière mélodie ( « Dis-moi où on va » ) a eu la chance d’être sélectionnée pour figurer dans la saison trois de la série télé « Emily in Paris » . L’ensemble des textes de ce mini-album raconte donc l’amour, ses plaisirs mais aussi ses contraintes, ses déceptions et ses questionnements. On peut juste regretter que la prise de son et le mixage (ou l’articulation de la chanteuse ?) ne permettent pas de tout comprendre à la première écoute. Ce qui est donc décrit comme un journal intime l’est peut-être parfois un peu trop.
Quelques jours avant la commercialisation de « L’eau qui dort » , Ferielle nous propose le clip de la chanson « Jeter un sort » . Un titre énergique qui passe de la mélancolie au machiavélisme telle une pièce de théâtre démesurée, un chef d’œuvre d’auto-dérision à écouter intégralement pour en saisir la progression. Et l’artiste de confier : « J’avais envie de faire un clip rigolo à regarder autant qu’à faire. J’adore ridiculiser ma tristesse pour passer à travers. »

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Article rédigé par Daniel Barbieux (Passion Chanson) sur base de l’écoute de l’EP, du visionnage des vidéos et des infos fournies par Xavier Chezleprêtre (Attitude).
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