L’auteur, compositeur et interprète français Romain DIDIER naît le 2 novembre 1949 à Rome, en Italie, sous le vrai nom de Didier Petit. Son père, Pierre Petit, est musicien et sa mère, Christiane Castelli, est cantatrice. A la naissance de Didier, son papa est en résidence à Rome où il vient de recevoir le prix de Rome de composition et sa maman est pensionnaire de l’opéra de Paris. Dans un tel milieu, on peut imaginer que le jeune Didier est immanquablement bercé de musique. Et on peut croire aussi que les instruments n’ont aucun secret pour lui. Mais ce n’est pas le cas: il est plutôt réfractaire aux cours d’académie et de conservatoire et il va apprendre le piano tout seul en autodidacte à Paris où il passe sa jeunesse. Dans les années 1970, il décroche un contrat de pianiste de bar. Il s’agit alors de jouer immédiatement ce que la clientèle demande: « tubes » du moment et classiques inoubliables. Il s’agit sans doute de la plus éprouvante des écoles mais aussi la plus riche. C’est là qu’il est remarqué par un collaborateur des éditions du Rideau Rouge qui appartiennent à Gilbert Bécaud. Cet homme lui propose de travailler les orchestrations d’un nouvel album à enregistrer par Francis Lemarque en 1979. Il les signe sous un pseudonyme : celui de Romain Didier. Logique puisque le Petit Didier est né à Rome et se sent un peu romain !
Romain Didier découvre alors l’univers de la chanson francophone par son aspect technique d’abord avant de l’aborder sous sa facette artistique: celle de la création. Il se met à ce moment à composer des mélodies sur des textes écrits par un ami: Patrice Mithois. En 1980, une de leurs premières chansons est enregistrée par Nicole Croisille : « Allo mélo », qu’il compose encore sous son vrai patronyme de Didier Petit.
Après cette expérience, Didier se décide à tenter d’interpréter d’autres de ses chansons lui-même. Comme chanteur, il s’appellera désormais Romain Didier. Dès 1980, il enregistre ainsi un album dans la série des « Découvertes » de la firme de disques RCA. Ses premiers succès y figurent: « Promesses promesses » et « Amnésie ».
Le second opus de Romain Didier, « Candeur et décadence », fera un clin d’oeil à ses origines avec un titre qui va recevoir les faveurs des stations de radio en 1982: « L’aéroport de Fiumicino ».
Les succès vont alors s’enchaîner pour Romain Didier: « Julie la Loire » (1983), « Senor ou senorita » (1983), « Pleure pas » (1984), « Chinamour » (1985) ou « Tom du Mali » (1988).
En 1985, Romain Didier fait la rencontre d’un poète exceptionnel qui va sans doute écrire les plus belles pages de son répertoire: Allain Leprest. Ensemble, ils vont ciseler des chansons inoubliables telles que « La retraite », « D’Irlande », « Le fou de Bassan », « SDF » ou « Léon Camé ».
A l’aube de l’an 2000, Romain Didier fait partie, avec Jean-Claude Vannier, Juliette Nouredine et François Hadji-Lazaro, des compositeurs participant à l’élaboration du spectacle « Fin de siècle » de Jean Guidoni. Parallèlement à son travail de compositeur et d’interprète, Romain Didier est aussi très souvent sollicité pour ses activités d’arrangeur et d’orchestrateur. Son nom se retrouve ainsi sur les pochettes de disques de Pierre Perret, Yves Duteil, Allain Leprest, Isabelle Aubret, Enzo Enzo ou Annie Cordy. Il compose aussi quelques opéras et contes pour enfants dont « Pantin Pantine » et « Pinocchio court toujours » qui est enregistré en 2010 par divers artistes francophones comme Pierre Perret et Enzo Enzo.
Au cours de sa carrière, Romain Didier a, jusqu’ici, privilégié la diversité en proposant des disques et des spectacles aux sonorités multiples: piano-voix, ambiance jazz, formation traditionnelle ou quatuor et orchestre classique. En 2011, fidèle à lui-même, l’artiste a sorti un album dont le titre est « De loin on aurait cru des oies… ». Quelques mois plus tard, il participe, aux côtés d’Yves Jamait et Jean Guidoni, à l’hommage rendu à Allain Leprest : « Où vont les chevaux quand ils dorment ». Jean Guidoni l’engage ensuite pour composer des mélodies sur des textes inédits de Leprest. Ces chansons se trouvent sur l’album « Paris-Milan » qui est commercialisé par Guidoni en 2014.
En 2016, Romain Didier commercialise un opus qui a pour titre « Dans ce piano tout noir » où, s’accompagnant seul au piano, il enchaîne 36 chansons dont les « tubes » et des chansons un peu moins connues de son répertoire ainsi que des grands classiques de la chanson française.
Cinq ans plus tard, de nouvelles chansons se retrouvent sur l’album « Souviens-moi ». A son propos, Romain Didier confie qu’il lui a fallu près de dix ans pour retrouver le chemin de l’écriture. « Dix ans à nourrir son besoin de création avec des projets, des orchestrations, des spectacles, des gammes et de belles rencontres. » Le nouvel opus a été partiellement écrit et enregistré pendant le confinement dû à la pandémie du coronavirus covid-19, en 2020, et révèle un voyage intérieur très personnel. Fin 2022, la firme EPM commercialise un superbe coffret reprenant l’intégrale de l’œuvre de Romain DIDIER : avec 16 CDs, 364 titres et un livret de 64 pages avec les textes des chansons.
.
