Aline Chevalier est née en Normandie et a grandi à Nantes. Par des journées trop souvent pluvieuses, un vieux piano échoué dans le salon de famille devient son refuge. Mais aussi son jouet et son passe-temps favori. Avec le temps et les années, elle s’intéresse au théâtre et au cirque auxquels elle s’essaie. Puis, elle chante et part sur les routes d’Europe avec son piano à roulettes. De ces évasions, Aline Chevalier crée son univers en composant des chansons. Après un mini-album (EP) intitulé « Voyou » et un premier disque appelé « Pieds-plumes », l’artiste pluridisciplinaire nous entraîne dans le domaine poétique de son nouvel opus « Satori ». Elle y est accompagnée par Gilles Belouin qui enlumine ses compositions par sa dextérité au vibraphone et aux percussions.
Dès la première note, on flaire un univers poétique totalement particulier. Et y pénétrer semble nécessiter un code. La musique aide à le trouver mais il n’est cependant pas certain qu’il soit accessible à tous. Souvent défini comme un éveil spirituel, le mot « Satori » a donné son nom à ce nouvel album d’Aline Chevalier.
Au travers de textes relativement alambiqués, on trouve des thèmes qui plongent dans les eaux profondes de l’enfance (« Cœur Léger ») et qui nous rappellent les confinements dus à la pandémie covid et la fermeture des cinémas (alors déclarés non essentiels…). Il y a aussi un hommage aux génies félins tant adulés par quantité d’auteurs et d’écrivains (« Le chat de Derrida »). Enfin, le premier titre de l’album (« Cet aigle-là ») est une sorte d’hommage à Barbara qui n’en est pas vraiment un. C’est un mélange confus de la ville de Nantes (où a vécu Aline Chevalier) et de l’histoire de l’aigle (noir), considérée par certains analystes comme un symbole incestueux, avec l’acquisition d’un piano (noir) imaginé, lui, comme un père aimé…
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