Troisième album pour Antoine ARMEDAN, artiste brillant sous les comètes

Le parcours est exemplaire pour Antoine Armédan, artiste belge qui vient de commercialiser son troisième album en dix ans. Mais, au cours de cette décennie, que de chemin parcouru et quelle évolution fulgurante !

J’ai découvert Antoine en 2013 par un album autoproduit (« Le jardin des nouveaux jours ») qu’il avait eu la gentillesse de me faire parvenir. Vous pouvez lire la chronique que j’en ai effectuée à l’époque en CLIQUANT ICI. Vous y lirez que je comparais le jeune homme à un poète des temps modernes bien ancré dans la tradition de la chanson française guitare-voix. J’y soulignais aussi les qualités d’auteur de cet artiste qui était probablement en devenir.

Cinq ans plus tard, le second opus d’Antoine Armédan révélait des mélodies plus courtes et plus enjouées ainsi que des textes toujours aussi bien ficelés mais aussi plus directs et efficaces. L’album « Sous la lune » permettait ainsi de deviner le chemin emprunté par le chanteur pour convaincre, petit à petit, un public grandissant. (La chronique de l’époque est à lire en CLIQUANT ICI). Avec ces chansons-là, l’artiste a eu l’occasion de se produire sur scène tantôt seul, tantôt en première partie de personnalités comme Louis Chédid, Les Innocents, Les Frangines, Suarez, Saule ou Barcella entre autres. Et il s’est fait remarquer dans le cadre des Francofolies de Spa qui l’ont accueilli à plusieurs reprises déjà.

Confinement et succès

Au printemps 2020, les mesures sanitaires engendrées par le coronavirus covid-19 obligent Antoine à rester chez lui alors que sa carrière lui promet de nombreux concerts. Mais cela ne va pas le déstabiliser, bien au contraire, puisque grâce à la vidéo, il réalise quelques clips sur des chansons qui vont le rendre de plus en plus populaire. Parmi elles, « Ensemble c’est tout » récolte un nombre extraordinaire de vues sur les plateformes numériques comme YouTube et de nombreuses écoutes sur les sites musicaux de streaming. Sur des images bucoliques de son jardin redécouvert en mode confinement, le texte de la chanson pose la question de notre passé en remettant en cause notre futur.

Très prolifique en cette période d’enfermement forcé, l’artiste écrit et compose d’autres chansons positives comme « Danser sous la pluie » ou « Et c’est ça la vie ». Des titres qui, tous, installent de plus en plus Antoine Armédan dans le cercle restreint des chanteurs francophones qui comptent. Et, dès que la situation sanitaire lui en donne l’occasion, il met en place une nouvelle formule estivale de spectacle qui lui permet d’interpréter son répertoire dans les jardins privés de ses admirateurs qu’il rencontre avec plaisir.

La légèreté des plumes… mais pas que…

Aujourd’hui, après la sortie d’un autre single il y a quelques mois (« C’est toi »), Antoine Armédan propose son troisième album intitulé « Des plumes sous les comètes ». L’écoute globale du disque est très agréable. D’autant qu’elle commence par les « tubes » que sont devenus ces titres enregistrés depuis mars 2020.

Les huit chansons qui complètent l’opus sont dans la lignée de ce qui a créé la personnalité de l’artiste. C’est-à-dire des mélodies efficaces, parfois légères, qui soutiennent des textes toujours significatifs. L’optimisme est important comme quand on apprécie beaucoup plus la vie après qu’on l’ait presque perdue (« Des plumes sous les comètes »). Mais, comme la vie justement, ce disque nous parle aussi bien des bons côtés de celle-ci (« Si tu savais » et les retrouvailles de l’amour, « Humanité »), que de ses doutes (« Qu’est-ce qu’on va devenir ? » qui est une superbe ballade) et de ses zones d’ombre (« Les draps de carton » quand la pauvreté vous fait basculer).

Le troisième album d’Antoine Armédan est donc très cohérent et très plaisant. Grâce à des orchestrations actuelles, modernes et brillantes, il s’écoute avec facilité. Il permet, souvent, d’enclencher une réflexion sur l’un ou l’autre thème de la vie. Et il confirme aussi tout le talent de ce chanteur qui n’a d’autre démarche que son « Plan A » : la profession de foi d’un artiste authentique, humain et chaleureux pour qui la première lettre de l’alphabet entame aussi le nom et le prénom.

Article rédigé par Daniel Barbieux (« Passion Chanson ») sur base de l’écoute d’album.
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