Au pays de la mer et du soleil, François DEGUELT a rejoint le ciel.

François Deguelt dans les années 1970 - Photo (c) Jean Mainbourg

A 81 ans, le chanteur français François Deguelt vient de tirer sa révérence à la suite d’une longue maladie ce 22 janvier 2014. Il était né le 4 décembre 1932 à Tarbes sous le nom de Louis Deghelt. Il a passé son enfance en Charente chez sa grand-mère avant de partir à Paris pour s’orienter vers des études de philosophie qu’il abandonna deux ans plus tard. C’est que, entretemps, le jeune homme découvrit la musique et la chanson. Il fit ses débuts sur scène au « Tire-bouchon », un cabaret où il commença à présenter ses propres chansons. Il y obtint un succès croissant qui l’amena à se présenter dans des émissions de radio dès 1953. Il devint ainsi l’une des vedettes de la mythique émission « Reine d’un jour » de Jean Nohain. De plus en plus apprécié par le public, il fut aussi récompensé par les professionnels qui lui attribuèrent le prix de l’Académie Charles-Cros en 1956. Deux ans plus tard, il effectua son service militaire en Algérie française mais il continua à enregistrer de grands succès dont des adaptations françaises de chansons des Platters comme « Fumée aux yeux » (« Smoke gets in your eyes »). A son retour en France, il se produisit sur les scènes parisiennes de Bobino ou de l’Olympia. En 1960, il fut retenu pour représenter Monaco au concours Eurovision de la chanson où il se classa troisième en interprétant « Ce soir-là ». Deux ans plus tard, il se représenta au même concours toujours sous les couleurs monégasques en chantant « Dis rien ». Il termina en deuxième position derrière Isabelle Aubret et sa chanson « Un premier amour ». La même année, en 1962, il fut sollicité par le cinéma et il décrocha un rôle dans le film « L’assassin viendra ce soir » de Jean Maley. Ce fut sa seule expérience cinématographique puisque François Deguelt reprit bien vite le chemin des studios d’enregistrement et des scènes de music-hall. En 1965, il connut son plus grand succès discographique en interprétant un « tube » d’été inoubliable qui resterait sa carte de visite : « Le ciel, le soleil et la mer ». Dans les années 1990, avec l’avènement du disque compact, quelques compilations furent consacrées à ce véritable crooner français. On y retrouva ses plus grands succès comme « Le bal de la marine », « Je te tendrai les bras », « Passez la monnaie », « Les voiliers » ou « Verte campagne ». A cette occasion, l’artiste se livra avec plaisir à la promotion médiatique et accepta des interviews tant en France qu’en Belgique. Mais il était fatigué et confia être la victime d’un cancer qui devait s’avérer tenace. De temps à autre, on le revit alors dans l’une ou l’autre émission télévisée française de Pascal Sevran et, plus récemment, en 2006, au cours de la première saison de la tournée des idoles « Age tendre et tête de bois ». Ce mercredi 22 janvier 2014, vaincu par la maladie, François Deguelt s’est éteint dans la région française du Var où il a longtemps vécu sur un bateau amarré à Sainte-Maxime. Au pays de la mer et du soleil, l’artiste a rejoint le ciel.

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