Georgette Plana nous a quittés

Georgette Plana en 1978 - Photo (c) Vogue Pascal Carqueville

Georgette Plana est décédée à l’âge de 95 ans ce 10 mars 2013 près de Paris. En 1967, alors qu’elle avait 50 ans, la chanteuse française Georgette Plana a atteint les sommets des ventes de disques en France avec « Riquita ». Il s’agissait d’une chanson du répertoire francophone du début du 20e siècle reprise par l’artiste qui enregistra alors tout un 33 tours de classiques de la chanson réaliste française. Parmi ces chansons, il y avait aussi « La femme aux bijoux », « Le dénicheur », « Du gris » ou « Les nocturnes ».
C’est elle qui « déclencha », à l’époque, la mode des anciennes chansons remises au goût du jour. Des groupes comme les Sunlights enregistrèrent avec succès « Les roses blanches », les Charlots reprirent, entre autres, « Cach’ ton piano » et Antoine livra une nouvelle version de « Dites-moi ma mère » de Maurice Chevalier. C’était quelques mois avant mai 1968 et les jeunes artistes essayaient encore de séduire parents et grands parents en leur proposant une nouvelle lecture des chansons de leur jeunesse. Georgette Plana était née le 4 juillet 1917 à Agen dans le Sud-Ouest de la France. C’est à Bordeaux qu’elle effectua ses premiers pas de danseuse de music-hall avant de rejoindre Paris en 1941. Elle chante à l’Alhambra de Paris avec Bourvil en 1942 et enregistre alors bon nombre de chansons avant de se retirer du show business à la fin des années 1940. Elle mène alors une vie de famille tranquille et s’occupe de ses deux enfants. Mais la passion de la chanson refait surface plus de vingt ans plus tard
lorsqu’elle sort, en 1967, le fameux album évoqué ci-dessus. Ses qualités vocales ne sont pas irréprochables mais elle possède ce grain de gouaille qui convient parfaitement au répertoire qu’elle interprète. Elle connaît ainsi encore le succès avec « La fille du bédouin », « La valse brune » ou encore « E Viva Espana » composée par le Belge Léo Caerts. Sur ses enregistrements, Georgette sera parfois accompagnée par le célèbre accordéoniste français Aimable. En 1969, elle a aussi enregistré un duo avec Antoine : « Je t’offre un verre » et, cinq ans plus tard, elle sera de la tournée française du podium d’Europe 1 aux côtés des Martin Circus.
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