NOGA : Miel et poivre

La pochette de l'album de Noga

NOGA est originaire de la Suisse. C’est une nouvelle artiste bourrée de talent. Elle est une chanteuse qui se place bien dans la lignée de ces créateurs et créatrices qui ont décidé de franchir les frontières helvétiques pour le plus grand plaisir de nos oreilles. On savait que le renouveau de la Suisse chantante existait mais, jusqu’ici, il était surtout question de chanteurs : Pascal Rinaldi, Thierry Romanens, Zedrus, Simon Gerber, K ou Marc Aymon par exemple. Et puis voilà que les filles s’y mettent aussi. Avec, entre autres, Loraine Félix et, ici, NOGA.

Sa biographie officielle nous apprend qu’elle est née en Suisse de parents venus d’Israël. Et qu’elle a d’abord dû convaincre les autorités parentales qu’elle pouvait être avocate avant d’assouvir sa passion pour la musique, le théâtre et la chanson.
Ayant acquis une formation classique et jazz au conservatoire, elle a composé tous les titres de son album. Elle signe aussi bon nombre de textes qu’elle a écrit seule ou en partage. Deux histoires sont également le fruit du travail de Kent et de Zedrus… du beau monde !
Vocalement, Noga nous emmène très vite dans son univers particulier. La voix est assez haut perchée et nous balade tantôt du côté de Véronique Sanson (Rêver avant l’heure) ou encore chez Lynda Lemay. Mais il y a des surprises comme cette extravagante chanson intitulée Figaro où l’on retrouve les meilleures intonations d’Emily Loizeau, d’Olivia Ruiz ou même de Carmen Maria Vega.
Musicalement, les chansons de Noga ne sont pas simples. Leur structure est très personnelle et traduisent une musicalité plutôt exigeante sur laquelle les textes doivent être ciselés. Mais les chansons sont loin d’être rébarbatives pour autant car leur équilibre parfait les rend très plaisantes.
D’un point de vue littéraire, toutes les chansons de l’album ont leur signifiant. Les thèmes sont divers en étant parfois sérieux ou parfois futilement agréables. Tout cela fait de cet opus un ensemble varié de chansons à écouter. Il y est question de la confiance en soi (Oser), de l’étrange histoire d’un changement de sexe (Peuplu), des maisons de retraite antichambres de l’éternité (C’est comment), d’une mignonne et charmante Guerre des poils sur fond de vieillissement annoncé ou encore d’un savoureux dialogue avec un pèse-personnes (Ma balance).
Pour conclure, je décernerai une mention spéciale à la chanson Les loups qui fait un joli clin d’oeil à Reggiani. Mais le sujet est ici plus large tant il est vrai qu’au bout du compte l’homme est d’abord un loup pour l’homme.
Pour en savoir plus sur Noga, cette artiste hors du commun, surfez sans hésiter sur son site myspace en CLIQUANT ICI.
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