Paul Louka a été incinéré à Charleroi

L’auteur, compositeur et interprète belge Paul Louka a été incinéré ce jeudi 28 juillet 2011 au crématorium de Gilly.

Paul Louka en 1970

Près d’un millier de personnes ont assisté à une longue cérémonie d’hommage mise sur pied, à la demande du défunt, par les responsables de la loge maçonnique dont l’artiste faisait partie depuis 1981.

Ce grand moment d’émotion a été émaillé par des témoignages de la famille, de proches et d’amis du poète-chanteur disparu à l’âge de 74 ans le 23 juillet 2011. Ses musiciens ont aussi joué les chansons du disparu et de nombreux enregistrements de Paul Louka ont été diffusés pendant l’hommage.
Dans l’assistance, outre la présence de quelques hommes et femmes politiques, on a pu remarquer la présence de musiciens et chanteurs : Philippe Anciaux, Guy Cabay, Robert Cogoi, Albert Delchambre et Johan Verminnen notamment.
Un artiste complet et humain
C’est aux Francofolies de Spa que nous avions appris, le 23 juillet 2011, le décès de Paul Louka. De son vrai patronyme Vital-Paul Delporte, Paul Louka était né à Marcinelle, dans la banlieue de Charleroi, le 23 août 1936. Outre ses qualités d’auteur, de compositeur et d’interprète qui l’ont fait connaître du grand public, l’artiste s’est aussi révélé comédien, écrivain et peintre avant de devenir administrateur-délégué de la société des auteurs et compositeurs belges, la SABAM, de 1996 à 2009. A ce titre, il a aussi été le fondateur des « Octaves de la Musique » qui sont, en Belgique francophone, l’équivalent des « Victoires de la Musique » françaises. Paul Louka était le frère du peintre Charles Delporte ainsi que du poète Jacques Viesvil qui doit son pseudonyme au nom du village où il réside. Il était aussi le cousin germain d’Yvan Delporte, personnalité importante de la bande dessinée belge.
Après des débuts assez difficiles dans son pays d’origine, c’est une rencontre avec Jacques Brel en 1959 qui va le décider à s’installer à Paris. Il va y rester trois ans et se produire dans de nombreux cabarets. Il rencontre ainsi beaucoup d’artistes comme Raymond Devos ou les Frères Jacques par exemple. Mais, dès 1962, une grande amitié le lie à Georges Brassens dont il effectuera de nombreux levers de rideau à Bobino.
Le grand regret du saltimbanque restera cependant l’échec du « Centre de la Chanson de Charleroi », projet qu’il a pourtant tenu à bout de bras de 1991 à 1997.
Quelques jours avant sa mort survenue à son domicile de Montignies-sur-Sambre, Paul Louka avait révélé au chanteur Johan Verminnen qu’il avait le projet d’enregistrer à nouveau un album. Ce dernier aurait dû être commercialisé dans quelques semaines, soit quelque 15 ans après la sortie de son deuxième disque compact : une compilation de chansons réenregistrées sous le titre « Temps forts, de Marcinelle à Vas-y-Paulo ».
Parmi les chansons qui ont marqué la carrière de Paul Louka, on peut citer, entre autres « Les Mirlitons » (1963), « Marcinelle » (1964), « Le bidule » (1965), « Rendez-vous » (1970), « Tante Sarah » (1972), « Je suis un enfant » (1974), « Ma guitare n’est plus espagnole » (1977), « Je ne suis personne » (1981), « Quelqu’un d’important » (1981), « Vas-y-Paulo » (1984), « Libre sur Sambre » (1990), ou encore « T’en fais pas Néné » (1990).
Hommage télévisé
La Trois, troisième chaîne de la télé publique belge francophone RTBF, rendra hommage à Paul Louka le programme dimanche 31 juillet 2011 à partir de 21 heures. On pourra d’abord retrouver l’artiste sur scène dans un « Face au public » enregistré en 1982.
Puis, un autre document restauré par la Sonuma, Société de Numérisation des Archives, sera diffusé à 21 h. 50. Il s’agira du tournage d’une rencontre amicale dans un café entre l’artiste et Adamo au milieu des années 1960.
Ce contenu a été publié dans Carnet noir. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.